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Presque un an de silence et d'absence. Un an pour balayer d'un coup de folie l'effervescence de la vie. Un an pour cheminer en enfer parce que personne ne s'aperçoit qu'un sourire est factice. On ne résiste pas longtemps dans le déni.
Pourtant, affubler de 'folie' ce qui n'en est pas, est, à mes yeux, un crime. Il est impossible de comprendre certains états si on ne les vit pas. Je l'ai tellement bien compris que le silence m'a prise en otage. Aujourd'hui est un jour à marquer d'une croix sur le calendrier de ma vie. Formuler un mot, puis une phrase: je n'en rêvais plus.
J'ai critiqué ouvertement un poète et je lui dis merci. Je suis enfin à nouveau consciente que l'amour du beau ne m'a pas abandonnée. Sans doute était-il simplement dans le coma.