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Mon anorexique amour

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Lucreziart's avatar
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Froides et bleues
Comme ces tombeaux
Que les ans crevassent,
Tes lèvres gercées
De ne savoir aimer
Sont des aigue-marine
Seuls joyaux encore lumineux
Parmi les os et quelques chairs.
J'aime ton chemin de croix,
Ce calvaire endossé
Que nul homme ne regarde.
Quelques fois,
Au toucher de ta main
Je frissonne.
Le froid de ta peau
Comme les lacs gelés
Hante mes nuits.
Tout donner est bien peu
Pour attiser un feu
Que tes larmes combattent.
Oh, pouvoir t'embraser
T'insuffler un atome d'énergie !
Tu te replies, te rétractes:
Tes yeux sont rivés à l'horizon,
Au-delà de la mer.
Absente et lointaine,
Tu n'es plus mienne;
Je m'épuise à t'aimer
Tu te débats pour partir.
Alors je rêve de ces hiers,
Quand, insatiable, tu dévorais,
Et la vie et ses fruits.
Je rose un peu tes joues,
Dore ton front que le soleil chérissait.
Un instant, j'y crois.
Trop vite tes lèvres froides et bleues
Comme ces tombeaux crevassés,
Murmurent un lent adieu
Que je ne veux entendre.
Tu n'entends plus,
Je le sais, je le sais...
Et mon amour gît, absurde,
A tes pieds squelettiques,
Immobiles comme les lacs gelés.
Des mots malhabiles et sans effets qui voudraient nourrir qui veut mourir. Regarder un corps se dessécher comme les plantes dont on a sucé la sève. Vivre et aimer un corps qui n'est qu'un souvenir...et imaginer ce que les tombeaux abritent.
Nous avions tout : le soleil, le vin, des fleurs d'oléandre au jardin, et cet amour si vif, si brûlant que j'ai crû que nous allions nous embraser pour une vie.
Aujourd'hui, c'est la nuit, sans cesse. La noirceur de ses ombres fait la couleur du ciel. La mer, hier si bleue, n'est plus qu'une étendue grisâtre. Tu me montres les portes de la mort et je tente de les fermer. Mes forces ne suffiront pas. Mon amour non plus.
Ce sont mes ultimes tentatives. Demain, je partirai. Je sais que tu liras ces lignes, assise dans ton lit, sans émotions. J'imaginerai la larme qui coulera le long de ta mâchoire. Il suffisait de le vouloir un peu, d'y croire. Je t'en veux et ne compte pas te pardonner...

Dove si nasconde l'uccellino che cantava sulla linea del mio camino ? M'avevi chiesto di lasciare tutto. Sono venuta. Poi, c'è stato quel bastardo, una notte avvinata, una notte italiana. Sei morta quella sera. Finiti i pasti sulla spiaggia, finiti i spaghetti di mezza notte, finito perfino il pane, il latte e questi frutti che ti piacevano tanto. E rimasta l'acqua con un po di zucchero et poi l'acqua pura. Non si vive d'amor et d'acqua; oggi lo so. Ho creduto che, magari, ti saresti ripresa. Ho creduto in noi, questo noi ucciso pure lui. Nessuna pena appaga il male fatto.
© 2012 - 2024 Lucreziart
Comments16
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muratboy's avatar
Triste, touchant et direct